L’utilisation de matières premières naturelles et synthétiques dans les parfums

L’utilisation de matières premières naturelles et synthétiques dans les parfums

La Belle Mèche

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L’utilisation de matières premières naturelles et synthétiques dans les parfums

On le voit depuis quelques temps...Cette grande vague green et naturelle qui déferle elle aussi sur la parfumerie.

Parfums 100% naturels et bio... De plus en plus de marques le revendiquent aujourd’hui. Des formules plus sûres, moins artificielles, sans alcool et sans molécules de synthèse.

Ah ces fameuses molécules de synthèse ! Elles font l'objet de nombreux débats... Décriées, critiquées, montrées du doigt et rarement mises en avant par les marques.

Pourtant, certains l’ignorent peut-être... mais la parfumerie moderne ne serait rien sans les molécules de synthèse ! En effet, il existe un grand nombre de parfums dont les formules sont principalement synthétiques.

Pourquoi, comment et quelle différence avec les matières premières naturelles ?

On fait le point ici.

Ramasser les fleurs pour en tirer des parfums d'exception

Les molécules synthétiques, qu’est-ce que c’est ?

Tout d’abord, il faut savoir que les molécules de synthèse ont été inventées au cours du 19ème siècle. C’est un chimiste britannique Sir William Henry Pekin qui découvrit la coumarine en 1870. Cette molécule à l’odeur particulière de paille séchée, de foin ou de tabac blond, s'emploie d'ailleurs encore aujourd’hui en parfumerie.

Créées artificiellement par des chercheurs et chimistes, les molécules synthétiques sont l’association de différents arômes et solvants.

Le but de ces molécules de synthèse ? Reproduire des notes olfactives qu’il est tout simplement impossible d’obtenir de manière naturelle.

C’est le cas par exemple de certaines fleurs comme le muguet, la jacinthe, le magnolia. Même si en temps normal, leur parfum est odorant, fort et très agréable, il est quasiment impossible de l’extraire naturellement (via la distillation).

C’est aussi le cas pour les senteurs de certains fruits (l’abricot, le coing, la fraise...), certains bois (le bois de Cachemire, le Cashmeran...) et les senteurs alimentaires (le chocolat, l’amande, le beurre...). Il est techniquement impossible d’extraire leur parfum, c’est pour cela que les parfumeurs font appel aux molécules de synthèse pour travailler ces notes.

Notre parfumeur, notre nez en action

Le recours aux molécules synthétiques, c’est également la possibilité de créer des notes « artificielles ». En effet, des notes qui n’existent pas dans la nature mais qui apportent de la puissance et du caractère à un parfum. La calone par exemple, est une molécule qui permet de retranscrire des senteurs marines et iodées. On ne l'extraie pas d’une plante, ni d’un bois, mais on l'a crée. Aujourd’hui on la retrouve dans de nombreux grands parfums aux notes aquatiques et marines, aussi bien masculins que féminins.

L’avantage des molécules synthétiques, c’est aussi la possibilité de produire des parfums :

- à moindre coût (pas toujours cependant, il faut noter que certaines molécules de synthèse coûtent extrêmement cher),

- en grande quantité, notamment pour répondre à une demande mondiale de plus en plus grande.

Enfin, le recours à la chimie présente un dernier avantage : celui de remplacer les matières premières végétales rares, parfois menacées d’extinction et ainsi de résoudre certaines problématiques liées aux conditions d’approvisionnement.

Le parfum, une chimie douce

Quels parfums retrouve-t-on dans les molécules de synthèse ?

Les molécules de synthèse, ce sont une palette composée de plusieurs milliers de notes olfactives. On distingue d’ailleurs plusieurs « familles » :

- Musquées : elles reproduisent des senteurs rondes, fraîches et qui sentent le propre. À ce propos, saviez-vous que le musc était à l’origine une matière première animale ? En effet, elle provenait des sécrétions hormonales d’un petit chevreuil vivant en Asie. Celui-ci se chassait pendant des années pour son odeur si particulière. Aujourd’hui, on peut remercier la synthèse d’avoir reproduit cette note si caractéristique ! Cela a en effet permis de protéger cette espèce animale.

- Fruitées : ces notes reproduisent bien-sûr les senteurs de fruits, très appréciées des parfumeurs pour leur originalité et leur modernité.

- Marines : la calone par exemple, dont on parlait plus haut. Elles reproduisent les senteurs aquatiques et iodées ainsi que le parfum des embruns. Elles sont fraîches, aqueuse et légèrement anisées.

- Vertes : celles-ci reproduisent des senteurs d’herbes coupées, d’herbes fraîches et de feuillage printanier. Elles apportent de la fraîcheur aux parfums.

- Gourmandes : celles-ci représentent des senteurs « alimentaires » comme le réglisse, l’amande, la vanille... On les apprécies pour leurs notes sucrées, chaudes et agréables.

molécules de synthèses ou molécules naturelles, nous avons choisi

Pourquoi les molécules synthétiques sont-elles mal perçues ?

Les molécules de synthèse ont longtemps été critiquées par certaines associations, car considérées comme néfastes pour la santé et l’environnement. En effet, certaines d’entre elles peuvent provoquer bon nombre d’irritations cutanées, d’allergies, de maux de tête, d’asthme, etc. De plus, elles peuvent être nocives pour la santé, surtout lorsqu’on les applique sur la peau ou qu’on les inhale.

Aujourd’hui, les molécules se vérifient et se testent au sein de laboratoires, notamment pour leur absence d’impact sur la santé et l’environnement. Les réglementations européennes étant très strictes à ce niveau, de très nombreuses molécules sont interdites et retirées du marché ainsi que des laboratoires.

Chaque année, « environ 2000 molécules émergent dans les laboratoires des géants de la parfumerie comme Firmenich ou IFF » (www.lemonde.fr Parfums : le synthétique c’est fantastique,). Sur ces milliers de molécules, « moins de 10 se commercialisent ».

Quelle utilisation aujourd’hui ?

Les molécules de synthèse sont présentes dans une grande majorité de parfums aujourd’hui. On estime actuellement qu’un parfum est composé au minimum de 60% d’ingrédients synthétiques ! Le parfum Une Heure Perdue de Cartier, est quant à lui composé à 100% de molécules synthétiques... C’est le nez Mathilde Laurent qui a créé ce parfum « La beauté ne réside pas que dans la nature. J’ai voulu remettre les principes de création olfactifs à leur place. Sans les molécules de synthèse, aucun grand parfum ne pourrait exister. » (www.ecocentric.fr, Cartier dit non au naturel pour son nouveau parfum).

Et les parfums naturels ?

Après la « slow cosmétique », la « slow parfumerie » !

Avec la montée en puissance des produits naturels, bio et sans artifices, il était certain que le domaine de la parfumerie n’allait pas y échapper ! En effet, les consommateurs en quête de transparence recherchent des parfums aujourd’hui plus clean et plus green. Des parfums qu’ils peuvent appliquer sur leur peau sans avoir de réactions cutanées ou d’allergies ou encore des parfums à l’odeur moins chimique et artificielle.

Ainsi, les parfumeurs s’attèlent à découvrir de nouvelles formulations de parfum, débarrassées de dérivés pétrochimiques et de perturbateurs endocriniens. On voit donc apparaître aujourd’hui des formules à base d’alcool végétal biologique et d’huiles essentielles.

Cependant, c’est un réel challenge auquel les parfumeurs font face ! En effet, quand la synthèse offre une palette d’environ 4000 molécules, le naturel quant à lui, en offre que quelques centaines.

Les fleurs au coeur de nos parfums

Quels ingrédients pour un parfum naturel ?

Un parfum naturel se compose d’éléments 100% végétaux. Des fleurs, des fruits, des huiles essentielles... Des techniques d’extraction spécifiques s'emploient pour restituer intégralement tous les arômes de ces matières premières.

Extraites par le procédé naturel de distillation, les huiles essentielles proviennent de fleurs, de feuilles, de racines, de résines, ou encore d’écorces.

On les emploies en parfumerie notamment pour leurs composés aromatiques. Huiles essentielles d’agrumes, de conifères, de fleurs... elles permettent au parfumeur d’avoir une palette assez large de senteurs.

Sont utilisées également les huiles essentielles modifiées, fractionnées ou redistillées pour enlever certains composants.

Distiller les fleurs

En ce qui concerne l’alcool, certaines marques proposent des alcools bio dans leurs formules. Cela signifie qu’il n’est pas dénaturé. En effet, dans le domaine des parfums, il est courant de dénaturer l’alcool en y ajoutant des agents de synthèse (comme les éthers de glycol méthanol ou diéthyl phtalate).

Dans un parfum naturel, l’alcool proviendra souvent de la fermentation du blé.

Ramasser les fleurs pour en tirer des parfums d'exception

Qui dit naturel dit généralement bon pour la santé... Toutefois, sachez qu’il existe des matières premières végétales pouvant parfois être nocives et toxiques pour la santé. Tout comme certaines molécules synthétiques !

Les huiles essentielles par exemple contiennent des centaines de molécules qui peuvent parfois être très allergisantes. C’est le cas de l’iso eugénol présent dans l’huile essentielle de rose par exemple.

Les huiles essentielles doivent donc être utilisées avec précautions.

Comme l’indique Mathilde Laurent, parfumeur de la maison Cartier « la cïgue ou le curare sont des produits naturels, pourtant ce sont des poisons ! ».

Le parfum, une aventure (aussi) agricole

Vous l’aurez compris... entre molécules de synthèse et matières premières végétales, le cœur des parfumeurs balance. Ou pas !

En effet, il y aura toujours des « pro synthèse » et des « pro naturel » dans la parfumerie.

Et il n’y a pas vraiment d’intérêt à opposer le naturel et le synthétique comme bons ou mauvais produits. Comme nous l’avons cité plus haut, des matières premières naturelles peuvent être de réels poisons ! On ne peut donc pas juger la qualité d’un parfum par rapport au taux d’ingrédients naturels qu’il contient, mais plutôt sur la sélection des matières premières qui le composent.

Et qu'en est-il chez La Belle Mèche ?

Chez La Belle Mèche, nous ne faisons aucun compromis sur la qualité de nos parfums. Nous les pensons et concevons à Grasse avec des parfumeurs experts depuis des générations. Nos parfums sont sans CMR, ces fameuses substances cancérigènes, mutagènes et toxique pour la reproduction : interdites en cosmétiques.

Nous créons les parfums de nos bougies et diffuseurs par un mélange équilibré entre matières premières naturelles et molécules synthétiques.

 

Chez La Belle Mèche, comment sont faits nos parfums

 

Quant aux parfums de nos bougies Apothicaire, ceux-ci sont 100% naturels, c’est-à-dire : composés uniquement d’huiles essentielles. Sélectionnées pour leurs propriétés sur le corps et l’esprit, elles agissent en synergie pour apporter une solution aux maux les plus fréquents du quotidien.

Faîtes vous plaisir !

Les huiles essentielles, une clé pour le 100% naturel

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